Leverru avait une forêt dans ses alentours qu'Oz depuis longtemps voulait arpenter; il ne l'avait parcouru que très rarement. Il ne s'était cantonné que dans la ville même de Leverru. Bien qu'elle ne soit pas dénuée de charme, elle savait sans doute garder quelques secrets enfin Oz en était convaincu. Il demeurait toujours à la recherche de vérités, d'apports nouveaux pouvant changer sa vision d'un lieu. Certains à Leverru lui disait que même s'il paraissait assuré, il n'en gardait pas loin une lueur perdue comme s'il s'enfonçait toujours plus dans une forêt sombre. Quelquepart il souriait en se disant que cette fois l'expression serait approrié, il avait pris un gouter approrié et varié constitué de gâteaux, et de gâteaux et encore... je vous laisse imaginer la teneur de son panier d'osier si lourd qu'il était obligé de le trainer. Avait-il invité des gens ? Non, mais il voulait avoir du choix... Et tout d'un coup il voulut imiter un personnage qui devait lui ressembler un peu : le petit poucet. Sauf que ses cailloux n'étaient pas gris, ils étaient de toutes les couleurs. A vrai dire, il semait des bonbons donnés par Break quelques jours auparavant.

Il finit par s'arrêter près d'une source, il posa son panier enfin arrêta de le traîner à cet endroit. Ses jambes à découvert étaient maquillées de la poussière des chemins qu'il avait arpentés. Vêtu de son habituelle chemise blanche et de son short il collait parfaitement à la chaleur étouffante qui régnait même trop étouffante... On aurait presque dit qu'un orage menaçait... mais hésitait à se manifester.

" Alors toi aussi tu hésites, tu ne sais pas comment réagir parfois?"

Ses yeux verts observaient le ciel en clignant un peu jusqu'à apercevoir un lapin qu'un piège retenait.. N'écoutant que la compassion pour la pauvre bête qui se débattait, il voulut la déloger de ce piège à loup. L'animal secouait, il finit par se blesser davantage puis retomba.. Sa douleur trop grande l'avait emenée bien loin de toute prairie. Oz avec un regard déçu referma le piège délogea l'animal et le dissimula afin que celui qui avait posé ces pièges ne puisse le trouver. De cette façon, la pauvre bête avait sa revanche... Ce qu'il ignorait c'était que le chasseur relevait ses pièges avec l'orage qui s'annonçait... Ce n'était vraiment pas très prudent de rester.. D'autant que ce chasseur avait une vie étrange, personne ne le voyait, personne ne lui avait parlé; on savait juste qu'il était là et qu'il ne fallait JAMAIS mais alors JAMAIS toucher à ses proies au risque d'en devenir une et de ne pouvoir jamais revenir.

Enfin ce n'était là selon Oz qu'une croyance populaire... et puis il n'avait entendu que des détails juste que la forêt était habité par un chasseur ermite et plutôt désagréable... Il laissa son panier derrière lui et s'aventura plus loin dans une clairière où pas un seul arbre n'avait poussé... Le vent commençait à se lever doucement par petites bourrasques de plus en plus fortes. Il sourit en pensant à ses compagnons en se demandant quelles étaient leurs occupations. Le vent commençait à le refroidir et il regretta de ne pas avoir un foulard à se nouer autour du cou... Un arbre se trouva non loin de là, il eut l'idée de l'escalader. Il s'y prit à plusieurs reprises jusqu'à y parvenir. Lorsqu'il fut arriver à une branche jugée stable, il entendit comme un bruit léger...il lui semblait que quelqu'un ou quelque chose approchait...il aurait dit une biche dans le doute...

Ah, Leverru... Une belle ville où il est facile de s'y perdre en deux temps, trois mouvements. S'étant aventuré dans la ville, n'importe comment, Minako s'était encore perdue dans un coin bien reculé. Bien qu'elle ai essayé de retrouver son chemin, grâce son excellent sens de l'orientation, elle s'est encore plus enfoncée dans la ville, jusqu'à se retrouver au beau milieu de nulle part, encore une fois de plus !

- Non, mais c'est pas vrai, s'était-elle dit à elle-même.

La jeune fille avait vraiment envie de se frapper elle-même. Découragée, elle se laissa aller entre les rues de la belle ville et se promena par-ci et par-là. En essayant de retrouver son chemin (fallait-il déjà qu'elle en aille un), un groupe d'hommes d'âge mûre intercepta la jeune fille et lui demandèrent ce qu'une aussi jolie fille comme elle faisait dans un coin pareil, à une heure pareille. Rien qu'à les voir, il était évident qu'il s'agissait là d'un groupe de pervers en quête d'une nouvelle victime pour satisfaire leur bestialité grossière. Évidement, elle avait refusé leur ''aide'' et s'apprêtait à continuer son chemin. Malheureusement, lorsqu'un des hommes voulu la retenir, elle eut un mauvais réflexe du bras et lui infligea un coup au visage avec son poing. Voyant ce geste totalement accidentel, la jeune fille se mit à courir à toute vitesse, afin d'échapper à ses pervers qui se mirent à la poursuivre.

Le souffle court et saccadé, elle tenta de disparaître de leur champ de vision en prenant des raccourcis au hasard. Ils étaient vraiment coriaces ces vieux renards, vu qu'ils étaient encore là. Notre demoiselle pensait que jamais elle ne leurs échapperait, jusqu'à ce que, par chance, elle prit un chemin bien étroit qui menait vers la forêt.

- Un coup de chance, sûrement.

Marchant tout droit devant elle, elle avait finis par tomber sur une clairière. Une belle petite clairière où le calme semblait bel et bien présent. La jeune bleutée s'avança encore un peu jusqu'en son centre et regarda tout autour d'elle lentement. Bien qu'elle voyait qu'elle était seule, mais pourtant, elle sentait que se n'était pas le cas. S'était sûrement un petit lapin tout blanc ou un autre petit animal sauvage bien inoffensif qui passait par-là...

Ce n'est qu'à ce moment-là qu'une étrange sensation s'empara d'elle. Sa vision se troublait et devenait de plus en plus flou. Un drôle d'étourdissement donnait l'impression que sa tête était lourde et douloureuse, alors que notre demoiselle se mit à se sentir de plus en plus faible. Se laissant tomber sur le sol, elle ne chercha pas à se relever. Pourtant, elle essayait de garder les yeux ouverts, comme si elle avait peur de quelque chose dans son sommeil. Malheureusement, elle ne pouvait plus rien n'y faire. Peu à peu, se fut les ténèbres et rien de plus...